Publié dans Culture

Polémique autour du Festival ZRT - Rappeurs et organisateurs se déchirent

Publié le vendredi, 10 février 2023

Calamité. Le Festival « Zaza Rap Taiza » (ZRT) était annoncé comme un petit coin de paradis dédié à la musique rap. Il s’agit d’un lieu de rassemblement des fans, un line-up des artistes nationaux et internationaux sur 3 jours. Mais l’édition 2022 était toute autre. Ce festival très attendu par de nombreux fans a connu une défaillance au niveau de toute l’organisation, surtout dans le paiement du cachet des artistes et des autres factures. 

En effet, dans des vidéos directes postées sur Facebook depuis le début de ce mois, quelques rappeurs étrangers invités au festival ont affirmé leur mécontentement sur l’organisation du ZRT qui a tourné au fiasco. « Cet évènement a été pourri par quelqu’un de malhonnête, de mauvais. Il s’appelle Tovo ou Tovolah. Cet homme a été lâche envers nous car il a du mal à nous payer (…) Même les agences de voyages n'ont pas été payées. Il fuyait, il n’était jamais là. Le jour où on n’a pas pu embarquer à cause de sa faute, lui il n’était pas là. Il arrivait à la dernière minute. Bon, il était très lâche. Et malheureusement, le festival a été terni par le comportement juvénile de la part de Big Tovo », a expliqué le rappeur D.O.C du groupe 2Bal sur sa vidéo. Le rappeur aurait quand même rectifié cette affirmation en disant qu’il a été rémunéré après quelques jours, mais non pas dans le délai du paiement inclus dans le contrat. Il a également martelé qu’il a payé son billet d’avion lui-même. « En 2021, j’ai joué dans la même salle et c’était merveilleux. Et ensuite, on était là en 2022 en mode festival. On est revenu pour jouer et j’étais super content. Mais voilà, l’organisation était nulle. Tout était zéro du début jusqu’à la fin. Je me suis même excusé auprès de certains artistes car c’est moi qui les ai fait venir pour ce festival », a ajouté le rappeur Busta Flex. Ces rappeurs victimes de ce fiasco comme ils le disent, craignent que les organisateurs de l’événement fassent d’autres malheureux à l’avenir.

Réactions

 Face aux inculpations et au jugement envers lui, le rappeur Tovolah, organisateur du festival,  n’a pas mâché ses mots. « Des gens veulent à tout prix discréditer le festival ZRT qui existe depuis 2015, en m’attaquant directement et en inventant des mensonges sur moi dans le seul but de salir mon nom et la réputation de toute l’équipe (…) Contrairement à ce que D.O.C a affirmé, les organisateurs du festival ont payé tous les cachets des artistes internationaux et nous avons toutes les preuves de paiement. D’ailleurs, ce rappeur reconnait qu’il a reçu sa rémunération (…) Le rapport avec les prestataires de services et partenaires est positif. Donc, je ne sais pas où il veut en venir dans sa publication (…) Certes, nous avons eu des difficultés mais avons quand même honoré tous nos engagements (…) », a répliqué Tovolah. 

Face à cette polémique, Finiaina Ranivoarianja, l'un des organisateurs de l'événement, a décidé de réunir la presse, hier. Durant la conférence, afin de ne pas ternir sa réputation, la jeune femme insistait qu’elle n’était pas responsable du règlement des cachets des artistes et des prestataires de services. Bref, les deux parties se jettent encore la balle et prétendent toutes avoir raison. Voilà, le mal est déjà fait et c’est l’image du rap malagasy, voire l’organisation événementielle à Madagascar qui sont ternies à cause du comportement de certains individus. 

 

Si.R

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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